Association Loi 1901 - J.O du 13 mars 1996
Chers turfistes,
le 2 octobre 2021, à la veille du Prix de l'Arc de Triomphe, j'ai eu l'honneur d'être nommé à l'unanimité à la Présidence de notre Association, succédant ainsi à notre fondateur principal et Président depuis 25 années, Eric Hintermann.
Cette nomination me tenait à coeur, car les combats menés depuis tant d'années par l'Association, devaient être poursuivis et amplifiés.
Turfiste très jeune, j'ai écumé de nombreux hippodromes dans ma jeunesse, et j'achetais le Paris-Turf tous les jours, pour le lire sur les bancs de la Sorbonne ! Trot, galop, obstacles ou plat, le plaisir de suivre, d'analyser les performances, les origines, de "faire le papier" s'est ancré telle une passion dans mon esprit. Le pari hippique, c'est la conclusion de ce travail, de calculs, pas toujours logiques loin de là, des intuitions portés par les chevaux au rond et au canter, les jockeys, drivers, le terrain, etc...vers une formule prédictive de l'arrivée. J'ai perdu, j'ai gagné, j'ai vibré à chaque fois.
L'image du jeu est trop souvent mal perçue par le grand public, et les turfistes ont toujours souffert de cet isolement sociétal, qui peut confiner à une certaine exclusion. Quelle injustice ! Les courses et le pari hippique, sont une source inépuisable d'émotions, donc de vie. Et c'est justement pour cette raison essentielle que je me suis engagé : pour que vivent les courses !
Les turfistes "vivent" les courses hippiques, et font vivre leur fonctionnement, par les paris. Sans eux, tout disparaitrait soit, selon les chiffres de l'IFCE, 70.000 emplois directs et indirects, qui font l'économie des courses hippiques. Pour autant, comment sont-ils considérés aujourd'hui dans cet ensemble vivant qu'est la filière (de l'éleveur, aux jockeys en passant par les entraineurs, les propriétaires, salariés des écuries...) ? Comment les défend-on quand des décisions sont prises sur la régularité d'une arrivée, sur la mise en place d'un pari, sur l'évolution des codes des courses ou du règlement des jeux ?
Malheureusement, les turfistes n'ont aucun poids dans les politiques menées par les institutions, aucun droit à la parole, n'est-ce pas inconcevable ?
L'Association Nationale des Turfistes a mené, mène, et mènera, à chaque fois que nécessaire, les initiatives, les propositions, les prises de parole, pour défendre les intérêts des clients de la filière. Pour cela, nous devons être nombreux, et peser au sens propre comme au figuré, pour être entendus des instances de gouvernance de la filière. L'A.N.T défendra systématiquement la régularité, la transparence des courses, pour que le turfiste prenne ce plaisir à jouer, à vibrer, à soutenir les courses, comme il soutient par les gestes et la parole, les chevaux qu'il a choisi de jouer.
Rejoignez-nous, soutenez-nous !
Le Président, Benjamin Boitez
Eric Hintermann, qui a fondé l’Association Nationale des Turfistes en février 1996, est venu au cheval dès son enfance dans la région du Lac Léman par sa maman, qui était passionnée d’élevage. Ne pouvant s’y adonner avec un animal aussi grand dans un quartier résidentiel, elle a élevé des petits chiens qu’elle baptisait du nom des gagnants des grandes courses classiques. Son papa, cavalier, emmenait la famille aux concours hippiques qui se déroulaient à Morges, au bord du lac, côté suisse.
Adolescent, Eric Hintermann a décidé d’émigrer seul aux Etats-Unis, dans le Midwest, en pleine Amérique profonde où il a été au collège, puis à l’université du Wisconsin, dont il est sorti licencié en sciences politiques et journalisme. De retour en Europe, il a été admis à l’école des sciences politiques de Paris (Sciences Po) où il a obtenu le diplôme. Journaliste diplomatique, puis Secrétaire général de groupe parlementaire à l’assemblée nationale et toujours passionné par les chevaux, il s’est installé à Chantilly. Elu au conseil municipal et exerçant ses fonctions au parlement, il a joué un rôle important pour le maintien des courses à Chantilly par ses amitiés politiques lors de la première menace sur l’hippodrome des Condé dans les années soixante-dix.
Après une année consacrée à l’écriture d’un livre consacré à la sociale démocratie, il devient conseiller du directeur général du BIT (Bureau International du Travail) à Genève. En 1982, il est nommé pour cinq années Secrétaire général adjoint de l’Union de l‘Europe Occidentale avec rang d’ambassadeur où il est chargé des questions de défense et d’affaires secrètes. Il parcourt les capitales européennes, assiste aux réunions ministérielles, crée des relations avec le Japon et œuvre à la détente Est-Ouest. Il n’a pas vraiment le temps de s’occuper des questions hippiques. Sauf qu’en mission importante au Pentagone et auprès du puissant Sénateur John Warner, le président de la commission des forces armées du Sénat américain, celui-ci commence par le questionner longuement sur les courses françaises dans le bureau de George Bush, père, alors vice-président !
A l’issue de son mandat, il réintègre le BIT dont il devient le représentant en France où il est en contact permanent avec les syndicats. De retour à Genève, au cabinet du directeur général du BIT, il est rappelé à Paris où il est nommé par le Président de la République membre du Conseil Economique et Social. C’est le moment qu’il choisit pour créer l’Association Nationale des Turfistes. Il y pensait depuis longtemps. Ses études politiques, sa connaissance du Congrès américain et son expérience de l’Assemblée Nationale lui ont appris le rôle des groupes de pression qu’on appelle lobbies aujourd’hui. Les turfistes étaient sans défense face à l’Etat, au PMU et aux sociétés de courses. Seules ses responsabilités internationales et ses constants voyages à travers le monde l’empêchaient de créer une association pour les défendre.
Eric Hintermann n’est pas resté seul longtemps après l’annonce dans le « Paris-Turf » du 25 février 1996, à l’initiative de Guy de la Brosse, de la création de l’Association Nationale des Turfistes. Il a été rejoint dès le lendemain par Marc Thomson, malheureusement décédé depuis, qui a mis sa galerie d’art parisienne, la seule de France consacrée au cheval, à la disposition de l’Association pour qu’elle y installe son siège. C’est en son honneur que la déclaration de protection du cheval de course, négociée à l’initiative de l’ANT avec toutes les parties prenantes aux courses, porte son nom. Une équipe s’est formée très vite avec Eric Blaisse, Pierre Jeanneney, Max Popiacki et les conseils avisés et précieux de Patrick Lanabère dans son rôle de consultant. Cette équipe, amicale et ouverte dirige l’Association.
Retraité, né d’une famille de turfistes, j’ai fréquenté dès mon plus jeune âge les hippodromes parisiens et également parcouru les hippodromes de la région Ouest où mes parents faisaient courir quelques chevaux.
Propriétaire, en association, de galopeurs je suis devenu le Secrétaire Général de l’Association des Propriétaires de Chevaux de Courses de l’Ile de France.
J’ai constaté au cours du temps la dégradation de l’image du sport hippique, la baisse des partants, la baisse du nombre de propriétaires français, la désaffection du public, le désintéressement des médias et surtout la baisse des enjeux. La nécessaire symbiose entre turfistes et propriétaires, les deux piliers du passé, du présent, mais surtout de l’avenir des courses, étant à mes yeux une évidence, j’ai rejoint l’Association Nationale des Turfistes pour défendre leurs intérêts, partager analyses, réflexions, idées, et insuffler une vigueur nouvelle dans « l’Institution ».
Parieur régulier, mais modéré dans mes enjeux, adepte du « papier » je sais aussi, de temps en temps, me laisser influencer par une intuition. C’est d’ailleurs ce cocktail d’analyses et d’intuition qui me plait et me motive dans le pari hippique.
Ingénieur Informatique, turfiste passionné des courses hippiques (toutes disciplines confondues), adepte des jeux simples.
Propriétaire d’un cheval au galop aujourd’hui à la retraite.
J’ai rejoint dans un premier temps la Fédération Nationale des Turfistes en 2014 avant d’en devenir Président l'année suivante dans le but de partager ma passion, être force de proposition pour améliorer l'expérience des courses hippiques (spectacle des courses sur les hippodromes / paris guichets et en ligne) et contribuer à faire découvrir au plus grand nombre cet univers passionnant.
Depuis la fusion de l’Association Nationale des Turfistes et de la Fédération Nationale des Turfistes en 2018, j’assure le rôle de vice-président de l’association.
Cadre supérieur dans une société Internationale, maintenant jeune retraité.
Parieur depuis mon adolescence, intéressé par "le papier" plus que par la "loterie" et habitué de Vincennes, maintenant trop souvent déserté, je constate que les institutions et le PMU ont indéniablement dérivé vers un monde des courses purement mercantile au détriment de toutes les parties qui les font vivre (éleveurs, propriétaires, entraineurs et leur personnel, jockeys, et bien sûr les parieurs etc ).
En rassemblant nombre d'adhérents, et entre autres actions, l’ANT peut et doit contribuer à éviter "cette fuite en avant", à restaurer l'image du parieur et à en attirer de nouveaux. Je compte sur vous.
A venir
Consultant d''entreprise à la retraite.
J'avais une vingtaine d'années, quand j'ai fait connaissance avec les courses en accompagnant des turfistes à Vincennes. Puis l''engouement m'a poussé vers le plat et l''obstacle. La beauté de l'animal, les montées d'adrénaline dans une arrivée, la finesse d''un papier bien fait, le suivi des chevaux course après course, etc...ont fait que quarante ans après j'y prends toujours autant de plaisir !
Association Nationale des Turfistes
3 rue Nungesser et Coli
94370 SUCY-EN-BRIE
Courrier uniquement, pas d'accueil du public.